Fontvieille, porte de la Vallée-des-Baux, est une des perles du Massif des Alpilles. L’histoire de ce village provençal remonte aux temps préhistoriques et n’a cessé de s’enrichir au fil des siècles.

La préhistoire

La découverte de tombes funéraires appelés hypogées et dolmens atteste de la présence humaine au cours de la protohistoire, vers le IIIe millénaire av. J.C, sans doute induite par une situation privilégiée entre terre et mer.

L’antiquité

Au Ier s. av. J.C., le peuple celto-ligure d’Arelate (de nos jours Arles) soutient Jules César contre Marseille. En remerciement de son aide, la cité se voit accorder le statut de colonie de droit romain.

Dès lors, de nouveaux modes de vie sont adoptés par les gallo-romains d’Arles. Les ressources des Alpilles sont exploitées dans ce but : extraction de la pierre, installation de villae agricoles ou encore acheminement de l’eau de source.

Ainsi, deux grands aqueducs sont construits l’un au nord, l’autre au sud des Alpilles et se réunissent au vallon des Arcs, sur le site actuel de Barbegal. Les vestiges de l’aqueduc d’Arles y sont encore bien visibles ainsi que ceux d’une branche qui permettait de faire fonctionner sur place une usine hydraulique.

Le Moyen Âge

Au Moyen Âge, le territoire se morcelle entre pouvoir aristocratique et ecclésiastique, attesté par la présence des seigneurs des Baux et des abbés de Montmajour. Le castrum de Montpaon, l’abbaye de Montmajour, ou la tour des abbés marquent encore aujourd’hui le paysage. Au Castellet, un village fortifié, situé à l’emplacement d’un oppidum gaulois antérieur, se développe, protégé de la plaine marécageuse par sa situation en hauteur.

Mais c’est au pied de la tour des abbés, lieu de résidence des puissants de Montmajour au XIVe s., que débute l’édification de la future Fontvieille. Installés sous protection de la tour et à proximité d’une source (la vieille-font, qui a donné son nom au village), les premiers habitants sont sans doute des ouvriers carriers venus exploiter la pierre. Celle-ci alimente notamment le chantier du château des comtes de Provence à Tarascon.

L’exploitation s’étend vers l’est et les ouvriers forment un véritable village dans l’actuel centre historique, construit au fond d’une carrière. En parallèle, les zones de culture et de pâturage se développent plus fortement avec l’assèchement des marais au XVIIe siècle. Ainsi, un siècle plus tard, deux principales corporations composent le village de Fontvieille : les carriers et les paysans.

La Révolution Française

Fontvieille connaît un véritable essor à la Révolution Française. Le village devient commune et l’exploitation des carrières se déploie jusqu’à la fin du XIXe s. pour atteindre une période florissante d’exportation internationale. Moulins à huile, moulins à farine, culture de l’olivier, de la vigne et de l’amandier se développent dans toutes les Alpilles.

Alphonse Daudet

C’est le Fontvieille qu’Alphonse Daudet a connu. Il découvre le village et surtout le château de Montauban et son parc grâce à la belle famille de son cousin germain, les Ambroy, qui l’accueille comme un intime. Charmé par cet accueil ainsi que par le calme de nos collines, l’écrivain se rend plusieurs fois chez son « cher Tim », Timoléon Ambroy avec qui il entretient des liens amicaux très forts.

Par la suite, le peintre des Arlésiennes Léo Lelée vient poser son chevalet dans les collines et les petites rues de notre charmant village. A la fin du XXe siècle, un autre peintre de renom, Carl Liner, s’installe dans la fameuse Tour des Abbés.

Partager cette page sur :